Et si aujourd'hui, il se mettait à pleuvoir des fleurs? Telle une pensée fugace qui n'était autre que le reflet d'une imagination naissante. Celle-là même qui regardait tomber paisiblement sur le pavé de la cour du temple les délicats pétales de fleurs que le vent balayait sans douceur en magnifique tourbillon, miniature de ce que la nature a de plus violent. Il y avait eu au paravent bribe d'imagination refouler ou non avouer, mais pour la première fois, c'était la conscience de l'acte. Pour la première fois il s'agissait de plaisir et non de nécessité.
Anako contemplait la scène de haut, percher comme un oiseau sur le toit d'une tourelle. Qui aurait le penser de lever les yeux vers le ciel alors que tout autour il pleuvait de tel merveille? Qui verrait l'erreur qui venait de s’immiscer dans la constitution de son ADN plus profond encore dans les entrailles de Xâ qui pourrait remédier à cela maintenant? Trop stupéfaite de cette nouvelle faculté Anako, restait là, à imaginer a quoi ressemblerait le monde couvert de fleurs comme la neige couvre de son lourd et froid tapis blanc le sol. Si tel était le cas, quel odeur aurait le monde? Les effluves floral n'en finirait plus d'embaumer l'air.
«Quoi de mieux pour couvrir ses pas qu'une pluie fraiche de pétales de rose?» « Maman d'où vient les nuages de fleurs?» «Le temps sera bon demain ... peut-être seulement un petit averse de marguerite en fin de journée. » Tel serais le monde!
De loin on commençait à entendre, pour qui avait l’ouïe fine, les voix orageuses de deux hommes, qui on avait bien de la facilité à le croire, n'avait pas la même avis sur une question qui leur tenait à coeur. Anako, trop habitué à ignorer les voix qui se multipliait en elle, n'entendait pas les deux hommes. Bêtement, elle savait qu'elle ne les réconcilierait pas. Pas plus qu'elle n'en avait envie pour l'heure. Elle s'entendit vaguement penser qu'il était le propre de l'homme que de tenir querelle à son voisin. La plupart du temps leur sujet de querelle, certainement leur tenait à coeur, mais à une échelle si moindre de ce qu'elle-même avait à considérer qu'ils semblaient ridicules.
Pendant ce moment qu'elle allongeait indéfiniment, pour son seul plaisir, elle ignorait aussi le pré-sentiment désagréable qui naissait et qui nouait son estomac. Un peu comme si l'heure était grave, mais qu'elle n'en avait conscience seulement part le biais d'un fils invisible qui tremblait sous la secousse du destin.
Aviser qu'elle avait toujours été, il aurait été dans son caractère que de se tenir à l'affut d'un tel changement, mais comme pour ses orages de fleurs ... ne s'imaginait-elle pas se sentiment là aussi ... comme une fleur de plus dans ce décors visible que pour elle. Inwë et Métrixi approchait, c'était eux que l'on entendait querelle. Le sujet de leur discorde n'était pas encore audible pour leur écho bien que discordieux tira un sourire à la grande déesse. Heureuse d'un seul fait: l'amour. Son frère, et sa mi. quoi qu'il puisse arrivé ils étaient le bonheur le plus ultime à ses yeux.
